Association des Guides de Notre-Dame de la Treille

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vendredi 26 septembre 2014

Assemblée générale du 27 septembre 2014

Le 27 septembre se déroulera à 13 heure une assemblée générale pour l'association que nous tiendrons dans la salle de réunion de la cathédrale. Plusieurs points seront soulevés ce jour là: 

-Tout d'abord les votes d'élections pour le bureau ( président, secrétaire, trésorier). 
-Ensuite la possibilité de l'extension de l'association à d'autres lieux de culte. La possibilité d'un changement de nom sera elle aussi évoquée. 
-Enfin seront délivrées les attestations de travail suite à la saison des guides pour ceux qui le désirent, cette attestation pouvant aussi être envoyée par courrier sur demande.

Merci à tous à l'avance pour votre présence!


jeudi 29 mai 2014

Mosaïque de la Chapelle de Saint-Charles-le-bon, écrit par l'abbé Th. Leuridan

C'est en tout et pour tout 128 armoiries qui sont représentées sur le sol de la chapelle Charles Lebon, sous « petit rectangle posé verticalement dans le sens de sa plus grande longueur ». Tout un vocabulaire héraldique repris dans ses grandes lignes à travers un petit livre publié vers 1904, écrit par l'abbé Th. Leuridan, exécutant du projet.
forme d'une superbe mosaïque aux couleurs flamboyantes, mélanges des tons or ou azur qui irradient écus et autres formes géométriques au nom souvent hermétique, comme la ''billette'',

En 1904, sous la direction du chanoine H. Vandame, s'organisent les travaux de la chapelle Charles Lebon. Désireux de faire bâtir une chapelle exaltant la grandeur de la Flandre au sein de la cathédrale, le chanoine porte son choix sur le bienheureux Comte, et a l'idée de réunir au pied de l'autel l'ensemble des châtellenies de la région lilloise. Pour court rappel, une châtellenie est un territoire issu des réformes féodales de 862 et régi par un vicaire. On en compte autour de lille 128 réparties en cinq quartiers : 11 villages du Carembaut, 29 villages du Mélantois, 29 du Ferrain, 37 du Weppes et 25 de la Pévele. Pour réaliser la chapelle, H Vandamme fera appel à Leuridan Théodore, spécialiste en héraldique.

Les deux principaux problèmes que Leuridan rencontre dans la conception de cette mosaïque sont le manque d'espace pour inscrire les 128 blasons ainsi que le coût d'une tel dallage. Il parvient néanmoins à placer chacune des armoiries, sans trop étouffer l'ensemble, avec comme réussite principale les longs entrelacs de feuillages liant les parties ensemble en un tout organique, et donnant aux métaux et aux couleurs plus de vie. Quant au problème du prix, il fut résolu par une souscription générale, où chaque ville envieuse de voir inscrit ses armoiries récolta la somme de 50 francs en moyenne, prix que coûtait un écu (avec 50 francs on achetait à l'époque : 200 kg de pommes de terre, 50 kg de haricots fins, + de 100 œufs, 100 litres de lait). En a peine 15 jours, 80 écussons sont souscrits, et les autres assurés ou promis. Et pour récompenser les généreux donateurs, le livre, ci-dessous en lecture libre, est écrit et distribué à chacun, actant cette petite histoire dont le résultat impressionne :

« L'ensemble de ces 128 blasons, ainsi groupés méthodiquement et artistement reliés, offrait à l'oeil un tableau extrêmement chatoyant, qui provoquait un sentiment de surprise et d'admiration. » (Théodore Leuridan)


A Lire:
Mosaïque de la Chapelle de Saint-Charles-le-bon, écrit par l'abbé Th. Leuridan


lundi 21 avril 2014

La vie du curé d'Ars, par Maxence Van Der Meersch


Si l'on se demande pourquoi il a le crane si dégarni, Maxence Van der Meersch nous raconte l'anecdote :

« Il est petit, il a un visage tellement maigre que les joues en sont comme aspirées, vidées. Il a l'air chétif et malade. Il a un regard bleu naïf, un regard de simple. (...) Et parce qu'il souffre dans son confessionnal d'atroces maux de tête qui l'obligent à porter un bandeau sur le front, il coupe ses cheveux sur le haut de la tête, ce qui lui fait une bizarre apparence (...) Il appelle sa drôle de figure ''mon carnaval'' »

A travers son livre, l'écrivain roubaisien nous décrit chaleureusement la petite vie de ce curé, populaire malgré lui, nommé patron de tous les curés par Pie XI en 1929. Né en 1786 et mort en 1859, il sera curé de la paroisse d'Ars resta 41 ans, malgré quelques petites fugues comiquement racontées, dans des tentatives d'échapper à sa popularité. C'est pour sa simplicité de vie (il donne tout aux pauvres, crée une école gratuite, et n'a pour nourriture que ''pommes de terre et pain noir'') et pour sa dévotion qu'on commence à venir le voir, mais très vite le mouvement prend de l'ampleur, suite à des guérisons miraculeuses. Ne souhaitant pas faire l'objet d'un culte, le curé d'Ars attribue très vite ces guérisons à sa Sainte-Philomène, ''son chargé d'affaire'', ''son consul près du Bon Dieu'' et lui fait construire une chapelle.

Mais le subterfuge échoue, la foule devient omniprésente, oppressante, il reçoit les fidèles en confession chaque jour « douze à seize heures dans un recoin d'une petite église, écoutant cent ou deux personnes qui tour à tour viennent lui dire leurs tourments, leurs turpitudes, et sortant de là pour voir, à peine dehors, une cohue se jeter sur lui, lui faire mal, le blesser, l'étouffer. » Quand la psychologie des foules de Gustave Le Bon (livre dont on connaît la postérité, jusqu'à Jim Morrison) sort en 1895, c'est peut-être là, à travers la vie du Curée d'Ars, une bonne illustration de ce phénomène des masses naissances. Van Der Meersch nous décrit cette idolâtrie dans sa plus forte cruauté :
« On embrasse ses pieds, ses vêtements. On lui arrache de dessous le bras son bréviaire ou son catéchisme, on y vole des images saintes, ou on s'enfuit tout simplement avec les livres, comme une relique. Des audacieux, par derrière, lui tailladent des mèches de cheveux (...) on pénètre jusque dans le presbytère, on lui vole des livres, un chandelier, de vieux souliers, des vêtements, tout ce qu'il a touché, tout ce qui a été à lui. »

Mais même ce supplice n'empêchera pas Jean-Marie Baptiste Vianney de son vrai nom d'exercer jusqu'au bout son office, auprès des pauvres et des malades, vendant tout, même son vêtement de chanoine nouvellement reçu, mangeant peu, et dormant mal. Un sacrifice qui fascina Van Der Meersch, presque un siècle plus tard.


Vous trouverez la statue du curé à l'entrée du déambulatoire nord, et le roman de Van Der Meersch consultable 
-en lecture libre ou téléchargeable:  ici

mercredi 9 avril 2014

L'association a besoin de guides pour l'été !



(cliquez sur l'image pour télécharger le formulaire
et renvoyez votre candidature à assoguidetreille@gmail.com)




dimanche 23 mars 2014

Poème historique à Notre-Dame de la Treille, par A. Chauleur, 1874.


Malgré quelques notables marques d'intolérance disséminées de-ci de-là (notamment la page -20- et « l'affreux protestantisme »), ce poème d'A. Chauleur, écrit en 1874, soit cinq années après l'inauguration du chœur, reste une bonne introduction symbolique et historique de la statue de Notre-Dame. Chauleur y chante ses vertus (porter secours aux malheureux, aux malades et à la ville), parle des processions dont elle est le triomphe (-25- « Oui, ton couronnement est la fête de tous/ Les uns, par leur argent, d'autres par leurs bijoux,/veulent de ta couronne augmenter la parure » -on remarquera que la ''fête de tous'' conserve néanmoins un caractère de ''fête des bien-parés'', lectorat supposé de cet ancien poème), s'attarde sur son sauvetage par Gambier et son séjour à l'église Sainte-Catherine, en passant par la destruction de l'ancienne collégiale Saint-Pierre lors de la révolution (-21- les « lourds marteaux qui frappent Notre-Dame »), et enfin termine par son couronnement sous Pie IX. Une manière ludique d'aborder cette histoire, donc, mais à saisir avec des pincettes.

Consultable en liseuse (en ligne) ici
Téléchargeable